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Histoire de Toyota

13. Années 50: Prévoir l'avenir

Histoire de l'automobile au Japon

Histoire de Toyota

Débuts → 1950
  1. Toyoda Automatic Loom
  2. Kiichiro Toyoda
  3. Kariya
  4. Production et distribution
  5. TMC et Koromo
  6. Just-in-Time
  7. Recherche et dév.
  8. Prototypes divers
  9. Efforts de guerre
  10. Après-guerre
  11. Redémarrage
  12. TMS et banqueroute

Années 50
  13. Prévoir l'avenir
  14. Modernisation
  15. Exportations
  16. Production 1
  17. Production 2

Années 60

Le modèle américain

Fin juin 1950 Shotaro Kamiya, president de Toyota Motor Sales et Hidejiro Okuda, ancien employé de GM Japan et maintenant président de Kanto Auto Works font un voyage aux Etats-Unis en quête d'idées pour la croissance de la compagnie. Ils négocient un accord avec Ford pour acquérir de nouvelles technologies. Le contrat prévoit le dépêchement de trois ingénieurs américains au Japon accompagné d'une coopération technique.

Mais la guerre de Corée éclate et le gouvernement américain interdit les investissements à l'étranger et le départ de ses ingénieurs. Ford ne peut respecter l'accord et, en contre partie, accepte de recevoir des ingénieurs japonais en training. Eiji Toyoda, directeur général, est le premier à partir se former. Shoichi Saito est le deuxième. Il en rapportera, entre autre, l'instauration de la "boîte à suggestion" où chaque employé est encouragé à émettre des idées pour améliorer son travail.

Eiji Toyoda et Shoichi Saito reviennent impressionné par la capacité de production de Ford. Lorsque Toyota produit 40 véhicules par jour, Ford en sort 8000. La différence n'est pas tant dans la technologie mais dans l'échelle de production avec des machines adaptées. Ils sont convaincus qu'il faut investir dans l'outillage moderne pour une production optimum de qualité.

L'idéal japonais

A cette époque, la plupart des constructeurs automobiles japonais s'associent à des marques occidentales et construisent des modèles européens sous licence. Par exemple, Hino, qui sera absorbé par Toyota plus tard, produit la Renault 4CV. Toyota n'arrive pas à conclure un accord de ce genre parce qu'il veut rester fidèle à son idée originale de construire une voiture entièrement japonaise. La presse nippone critique cette attitude en traitant les dirigeants de Toyota de paysans d’un autre âge, mais les critiques vont également bon train à propos des autres constructeurs qui choisissent la voie de la facilité en introduisant la technologie étrangère. L'intérêt général est vif quant au devenir de l'industrie automobile au Japon.

S'adapter au marché

Les ventes croissent et passent de 50 unités par mois en 1950 à 250 en 1953, principalement pour répondre à la demande des compagnies de taxis.

Depuis la fin des restrictions sur la production et la vente d’automobiles de 1949, une dérégulation des ventes s’est installée dans le pays. Toyota, comme d’autres, voit sa production augmenter d’année en année, vendant de plus en plus de voitures particulières. Le 30% de ces automobiles sont écoulées par Tokyo Toyota Motor, une agence créée en 1946 avec des employés n’ayant aucune expérience directe dans la vente de voitures. Dans ce contexte Toyota Motor Sales créé Tokyo Toyopet Motor Sales en 1953. Cette compagnie (presque) indépendante acquière les droits de ventes des automobiles Toyota en reprenant les activités de Tokyo Toyota Motor. Le but est de fournir un véritable service de vente aux particuliers toujours plus nombreux, et ainsi d’augmenter les revenus.

Les ventes de voitures particulières et de petits utilitaires sont en explosion en 1956 et tout porte à croire que cette croissance va s'accentuer. Jusque-là les revendeurs Toyota établis étaient surtout habitués à vendre des camions et sont peu préparés à ce changement radical. Toyota Motor Sales décide de créer de nouveaux concessionnaires spécialisés pour la vente de modèles spécifiques. 18 préfectures sont dotées de nouveaux revendeurs Toyopet pour les modèles SKB (future Toyoace),  les Masterline RR16 et RR17 et la Corona en 1957. Un troisième réseau de vente est destiné aux camions diesel DA60. En 1957, le marché domestique est réparti en 49 concessions Toyota, 51 Toyopet et 9 Toyota Diesel. Ces réseaux parallèles de concessionnaires vont créer des tensions et des jalousies entre revendeurs. Il perdurera jusque dans les années 1990.

Eiji Toyoda, President Kamiya of Toyota Motor Sales Co., Ltd. (left) and President Okuda of Kanto Auto Works, Ltd. (right) with Mr. White (rear) of Ford at Ford Motor Company

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