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MAKI ENGINEERING RACING TEAM

 

 

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Maki Engineering Racing Team est une écurie de Formule 1 japonaise crée par Kenji Mimura en 1974. Durant trois ans elle a essayé d’obtenir des résultats encourageants, en vain.

Depuis le retrait de Honda en 1968, il n’y a plus d’écurie japonaise en F1. Pour la saison 1974 plusieurs grands constructeurs ont quitté la scène pour diverses raisons, économique, technique, ou politique. C’est le cas d’Alfa Romeo, Maserati, Mercedes, Porsche et Matra. Bien sûr, il reste Ferrari, Mc Laren, Tyrrell, Lotus, Brabham, BRM et d’autres mais il y a de la place dans les paddocks. Cette situation laisse l’opportunité à de plus modestes écuries de tenter leur chance.

Mis à part Ferrari et BRM, tout le monde utilise le moteur Ford Coswoth DFV V8 de 3.0 litres avec une boîte Hewland à 5 rapports. Cette situation, fait dire que les F1 sont devenues des "kit cars". Il suffit de fabriquer un châssis ou même d'en acheter un tout fait aux spécialistes, d'y placer un Cosworth et on peut participer au Championnat du monde de Formule 1. D'une certaine manière ça rend la compétition intéressante parce que la différence entre les teams se joue plus sur l’habileté des ingénieurs et des pilotes que sur la mécanique. A cette époque ce moteur développe 465 ch.

Kenji Mimura, jeune Japonais avec une petite expérience en construction de prototypes de compétition, prend l’audacieuse décision de participer à cette saison de F1. Il crée l’écurie Maki Engineering Racing Team avec l’aide de son ami Masao Ono, et ensemble ils construisent une Formule 1 à partir de rien. Mimura s’occupe de la carrosserie et Ono se charge du châssis. Le nom de Maki vient de Maki Sukeakira, le président de M's Brain qui a financé le projet.

Un pilote est engagé, le néozélandais Howden Ganley, ex BRM et Williams. En 1974 il dispute deux Grand Prix avec March puis il rejoint l'écurie Maki. Il pense que la nouvelle écurie nippone pourait être une bonne oprtunité pour se faire connaître et percer dans le monde de la F1. Il reçoit les éléments du châssis fabriqué au Japon et commence l'assemblage dans son atelier. Il déchante vite en voyant l'amas de tube lourd et volumineux.

L’auto est baptisée Maki F101. Elle est présentée en grande pompe à l’Hôtel Carlton Tower de Londres. Les commentaires fusent de toute part sur cette étrange nouvelle venue. Elle ressemble à une F1 avec sa caisse monocoque en aluminium et son moteur Cosworth, mais elle est pataude. L’énorme prise d’air en-dessus de la tête du pilote semble disproportionnée. L'aileron avant a la forme d'un chasse-neige. L'arrière non-caréné rend l'aileron inefficace. Bref, l’aérodynamique est sommaire. Elle ressemble plus à un gros jouet qu’à une F1.

Et tous ces défauts ne sont rien par rapport à son poids. La limite inférieure pour une F1 est 575 kg. La F101 pèse près de 725 kg, soit 150 de trop. Cela représente un très gros handicap par rapport à ses concurrentes.

De par l’étrangeté de l’objet, de son pédigrée obscure et surtout de son lancement très médiatisé, d’aucun pensent à une mascarade camouflant un essai de la part d’une grande marque japonaise voulant rester anonyme. Par la suite on se rendra compte qu'il ne s'agit de rien d'autre que d'un rêve de jeunes orientaux pleins de culot et d'audace.

Après la présentation à la presse, le team Maki s'installe à Silverstone pour effectuer les premiers essais sur circuit. Ce que craignait Ganley se révèle pire que prévu. Le corps inutilement gros de la voiture la ralenti. De plus des problèmes de surchauffe du moteur prouvent, s'il était encore nécessaire, que l'aérodynamique de la carrosserie est désastreuse.

Mimura décide alors de revoir sa copie et une nouvelle carrosserie est fabriquée. La F101B est plus fine, mieux profilée, et surtout plus légère. Inscrite au départ du GP de Monaco du mois de mai 1974, elle n’est pas prête et Mimura ne se présente pas. L'équipe arrive au GP de Grande Bretagne à Brands Hatch en juillet. Ganley fait de son mieux mais il n’arrive pas à qualifier l’auto, il réalise le 32e temps aux essais et il n’y a que 25 places sur la grille de départ.

Un mois plus tard, en Allemagne, une rupture de suspension durant les essais sur le circuit du Nürburgring envoie l’auto dans le décor. Ganley a les deux chevilles brisées, c’est la fin de sa brève carrière. Privé de son pilote, Maki déclare forfait pour le reste de la saison.

C’est avec surprise que Maki Racing revient l’année suivante avec une F101C. C’est la même voiture réparée et modifiée. Cette fois elle est peinte en bleu, couleur du nouveau sponsor, les montres Citizen. Divers pilotes s’essaient à son volant, dont Hiroshi Fushida, un jeune homme peu expérimenté qui ne connait pas les circuits européens. Lui succède Tonny Trimmer, champion de F3 et débutant en F1. Malheureusement, aucune des cinq tentatives de participation à un GP n’aboutit à une qualification. En fait la Maki ne disputera qu'une seule course durant son existance, le GP de Suisse 1975. Cette compétition hors-championnat se déroule sur le cicuit de Dijon-Prenois en France. Trimmer termine la course en 13e et dernière position, à 6 tours du vainqueur, Clay Regazzoni sur Ferrari.

En 1976 Ono rejoint la nouvelle écurie Kojima mais il a développé une nouvelle Maki F102A. Il peut admirer deux de ses créations au tout premier Grand Prix de F1 du Japon qui se déroule à Fuji. Trimmer, sur la F102 tourne à plus de 18 secondes derrière le leader Mario Andretti sur sa Lotus-Ford du John Player Team. La voiture est cette fois trop légère et manque de motricité. Mimura renonce et c’est la fin de Maki.

Le rêve et l'obstination ont mené Kenji Mimura et son équipe dans une aventure insensée. Une voiture Goldorak plongée dans un monde élitiste par une équipe de jeunes gens inexpérimentés. Ils se sont confrontés à un autre monde, une autre culture, loin de chez eux. On ne peut qu’admirer le courage et la détermination de ces passionnés qui ont voulu y croire.

Mimura va continuer sa carrière chez Dome puis fonder MIM Design. Ono rejoint l'écurie Kojima qui se lance à son tour dans la F1. Au total quatre châssis Maki ont été construits, il en reste trois aujourd'hui. L'un d'eux a été rénové et a participé au Goodwood Festival of Speed de 2014,

 

Prototype de la Maki F101

Présentation officielle de la Maki F101 au
Carlton Tower Hotel de Londres en 1974

Maki Engineering Racing Team 1974

Maki F101 1974

Maki F101B GP de Grande Bretagne 1974
Howden Ganley

Maki F101B 1974

Maki F101C GP de Grande Bretagne 1975
Hiroshi Fushida

Maki F101C GP des Pays-Bas 1975
Hiroshi Fushida

Maki F102A et le team 1976

Maki F102A GP du Japon 1976
Tonny Trimmer

Maki F101 1974

Maki F101B 1974

Maki F101C 1975

Maki F102A 1976

 

Références:

drivetribe.com 1974 Maki F101 Cosworth
motorsport.com Rétro F1 - Deux constructeurs japonais peu connus
classiccourses.fr Masao Ono
ameblo.jp Maki F102A
fr.wikipedia.org Maki Engineering Racing Team
fr.wikipedia.org Maki F101
fr.wikipedia.org Maki F102
fr.wikipedia.org Championnat du monde de Formule 1 1974
fr.wikipedia.org Championnat du monde de Formule 1 1975
fr.wikipedia.org GP de Suisse 1975
fr.wikipedia.org Championnat du monde de Formule 1 1976
ja.wikipedia.org Maki (F1)

 

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