Jusqu’en 1951, les plaques d’immatriculation japonaises ont des formats divers et sont généralement composées d’un lettrage blanc sur un fond noir. Un caractère kanji est suivi d’un numéro de 2 à 4 chiffres. Dans le cas d’un numéro à 4 chiffres, le premier peut être séparés des trois autres par un point ou un tirait. En juillet 1951, une nouvelle loi appelle à la standardisation des plaques au niveau national.
Depuis 1955, les plaques sont issue par le Land Transport Office (LTO) qui délivre les permis de circulation et les permis de conduire. Le LTO dépend du ministère des Transports. La dimension standard des plaques est fixée à 330x165 mm et quatre informations doivent figurer, les quatre premières qui sont illustrées ci-dessus.
La norme est actualisée en 1962, elle introduit le tirait au milieu des quatre digits. D'autre grandeurs de plaques sont introduites, plus adaptées aux camions (440x220 mm) et aux motos (230x125 mm). Les étrangers résidents ont droit à des plaques spéciales dès 1964.
1970 marque le début de l’enregistrement informatisé des véhicules. Le numéro de catégorie est doublé, le 3 devient 33, le 5 devient 55...
A partir de 1988, la région désignant le LTO doit être écrit en entier, et non plus abrégé par un caractère. le numéro de classification passe à trois chiffres en 1998.
Actuellement, les plaques contiennent six informations permettant d’identifier un véhicule :
① Région
Nom de la préfecture dans laquelle se trouve le Bureau des Transports Terrestre ou le LTO qui a enregistré le véhicule. Il en existe une centaine au Japon (mai 2020). Il est écrit en kanji ou en hiragana. Par exemple 品川 pour Shinagawa.
② Numéro de classification
Jusqu’en 1998, le numéro de classification est à 1 ou 2 chiffres et il est attribués de manière aléatoire. A partir de 1999, le système à trois chiffres est instauré. Il est octroyé selon le type et la fonction du véhicule. Le premier chiffre (3 dans l’exemple de l’image ci-dessus) est le numéro de catégorie et il indique la taille et le type de véhicule. Cette classification a évolué depuis sa création et a été modifiée avec les années. En résumé, voici ce qu’il faut savoir :
Numéro de catégorie |
N° |
Désignation |
Anciennement |
Actuellement |
1 |
Transport de marchandises (cargo) |
cylindrée >2000 cm3 |
|
2 |
Transport de personnes |
11 personnes ou plus (bus, autocar) |
3 |
Véhicule de tourisme ordinaire |
cylindrée >2000 cm3 |
Qui ne rentre pas dans 5 |
4 |
Transport de marchandises (petit) |
cylindrée <2000 cm3 |
Petits véhicules utilitaires, véhicules utilitaires légers |
5 |
Petite voiture particulière |
cylindrée <2000 cm3 |
Petites voitures particulières, voitures particulières légères |
6 |
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camion à 3 roues |
comme 4 |
7 |
|
voiture à 3 roues |
comme 5 |
8 |
Véhicule à usage spécial (pompiers, police, ambulance, etc.) |
9 |
Gros véhicule spécial (tractopelle, tracteurs, etc.) |
0 |
Engin de chantier |
La taxe facturée au propriétaire dépend du numéro de classification. On parle souvent de voitures de numéro 3 et de numéro 5 ou encore de voitures à 3 chiffres et à 5 chiffres. Jusqu’aux années 90, la taxe était basée uniquement sur la cylindrée, ce qui péjorait fortement le numéro de catégorie 3 par rapport au 5. La situation n’est plus la même en incluant les dimensions du véhicule dans le calcul. D’autre part, une autre taxe est fixée selon le poids de la voiture.
Les véhicules diesel sont classés dans les numéros 1 et 3. Depuis 2018, le numéro de classification peut comporter une lettre romaine.
Véhicules légers et petites voitures
Il convient de préciser la terminologie employée pour définir les catégories de véhicules. Etablies en 1948, les normes ont subi de nombreux changements pour arriver à ceci en 2020 (probablement depuis 1998).
Les véhicules légers entrent dans les numéros de catégorie 4 et 5. Ils font référence aux utilitaires légers (4) et aux voitures particulières légères (5).
Ils .
Véhicules légers |
|
Trois et quatre roues |
Deux-roues motorisés |
Cylindrée |
≤ 660 cm3 |
125-250 cm3 |
Longueur |
≤ 3400 mm |
≤ 2500 mm |
Largeur |
≤ 1480 mm |
≤ 1300 mm |
Hauteur |
≤ 2000 mm |
≤ 2000 mm |
Les petites voitures particulières sont définies sur d'autres critères. Elles entrent dans les numéros de catégorie 5 et 7.
Petite voiture particulière |
Cylindrée |
660-2000 cm3 |
Longueur |
≤ 4700 mm |
Largeur |
≤ 1700 mm |
Hauteur |
≤ 2000 mm |
Voiture de tourisme ordinaire
Si l’un des critères de petite voiture particulière est dépassée, l’auto passe dans le numéro de catégorie 3, pour autant que le nombre de passagers soit au maximum de 10.
Etant donné la complexité de ces distinctions, il est parfois difficile de déterminer la catégorie d’un véhicule à première vue. Pour s’en assurer, il faut examiner la plaque d’immatriculation et regarder le numéro de catégorie.
③ Usage
L’usage renseigne sur les attributs du véhicule d’après des critères variés et nombreux. Il peut indiquer que le véhicule est un transport personnel, un véhicule de location, un engin militaire, un véhicule commercial ou de société, etc. Il est écrit avec un symbole hiragana phonétique ou avec une lettrelatine. En fait, depuis un moment l’hiragana pour les voitures privées sert surtout à différencier deux voitures de même catégorie, de la même préfecture et qui auraient le même numéro d’immatriculation (oui c’est possible).
Pour une raison que j'ignore, certaines plaques ne contiennent pas cette information.
Symbole correspondant à l'usage |
Voitures privées |
さ(sa) す(su) せ(se) そ(so)
た(ta) ち(chi) つ(tsu) て(te) と(to)
な(na) に(ni) ぬ(nu) ね(ne) の(no)
は(ha) ひ(hi) ふ(fu) ほ(ho)
ま(ma) み(mi) む(mu) め(me) も(mo)
や(ya) ゆ(yu)
ら(ra) り(ri) る(ru) ろ(ro)
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Véhicules professionnels |
あ(a) い(i) う(u) え(e)
か(ka) き(ki) く(ku) け(ke) こ(ko)
を(wo)
り(ri) et れ(re) pour les véhicules légers
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Voitures de location |
れ(re) et わ(wa) pour les véhicules légers
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Militaire stationné |
よ(yo)
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Véhicules importés de l’étranger par les militaires américains |
E,H,K,M,T,Y (A et B également autrefois)
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④ Numéro d’immatriculation
Il est similaire à la plupart des autres pays. Le numéro est écrit en deux fois deux chiffres, séparés par un espace ou un tirait. Si le numéro commence par un ou plusieurs 0, ils sont remplacés par des points, par exemple le numéro 00-56 est noté -56. Depuis 1999, le numéro d’immatriculation peut être choisi par le propriétaire. Avec la pénurie des numéros favoris, le système de lettres dans le numéro de classification a été introduit en 2018. Les numéros d’immatriculation s’épuisant, il est introduit des numéros à deux fois trois chiffres.
Véhicules pour transport de marchandises: 40-49, 400-499, 600-699
Voitures particulières: 50-59, 500-599, 700-799
Véhicules spéciaux: 80-89, 800-899
⑤ Sceau de forme circulaire qui peut être ajouté dans le coin supérieur gauche, il certifie que la plaque est officielle et que le véhicule est autorisé à rouler sur la voie publique. Il prend la place de la vis de fixation.
⑥ Couleurs
Couleurs des plaques |
Utilisation |
Lettrage |
fond |
véhicule personnel |
vert |
blanc |
véhicule personnel (anciennement) |
blanc |
noir |
véhicule particulier léger (Kei-car) |
noir |
jaune |
véhicule commercial (taxi) |
blanc |
vert |
véhicule utilitaire léger |
jaune |
noir |
intouchables* |
blanc |
bleu |
*Les intouchables sont par exemple les corps diplomatiques, l’hiragana d’usage est 外 (hors catégorie). Le numéro est composé de 4 ou 5 chiffres dont les deux premiers correspondent au code du pays.
Les ministères et autres départements d’état ont des immatriculations particulières. Il en est de même pour les véhicules circulant dans l'enceinte d'un aéroport
Les plaques barrées par une bande rouge oblique autorisent le véhicule à rouler pour une durée limitée, sans que le contrôle technique soit effectué. Ce sont des plaques temporaires (仮 ナ ン バ ー プ レ) qui comportent le nom de la préfecture émettrice sur la gauche et le nom de la ville ou du village en bas à droite. Elles ont été introduites en 1951.
Motos
Les catégories de deux-roues correspondent à la cylindrée. Les plaques comportent la région et l'usage en-dessus du numéro d'immatriculation. Les coins supérieurs peuvent être coupés. l'autocollant indique le mois au cours duquel l’assurance expire. Les couleurs dépendent de la catégorie.
Note
A noter qu'en France on parle de « plaque minéralogique ». C'est un terme français provenant du Service des Mines qui réceptionnait les véhicules avant leur mise en circulation. Il délivrait un certificat d’immatriculation et attribuait les identifications marquées sur les plaques.
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Exemple de plaque primitive Mitsubishi Model A 1917 |
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Camion de livraison, catégorie 1 |
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Autobus Isuzu BDX352 1956, catégorie 2 |
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Nissan Fairlady ZG 1971, catégorie 3 |
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Toyota Publica Van 1962, catégorie 4 |
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Toyota 2000GT 1966, catégorie 5 |
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Toyota 2000GT 1967, catégorie 7 |
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Toyopet Crown ambulance 1974, catégorie 8 |
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Plaque provisoire marquée Shinagawa, Setagaya |
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Taxi de Tokyo à plaque verte |
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Suzuki Hustler 2019, Kei-car |
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Plaque diplomatique le code 97 correspond à l'Uganda |
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Divers plaques auto |
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Bureaux du LTO en 1999 |
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Plaque moto ≤ 50 cm3 |
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Plaque moto > 50 cm3 |
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Plaque moto > 90 cm3 |
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Plaque moto > 125 cm3 |
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Plaque moto > 250 cm3 |
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