Depuis son lancement en 1989, la MX-5 est devenu un modèle très populaire à travers le monde. C’est un best-seller pour Mazda. En 2003, après 650 000 exemplaires vendus et un lifting effectué en 1999, il est temps de penser à son renouvellement. La tâche n’est pas aisée, chaque modification suscite remarques et commentaires dans la presse automobile et de la part des clients. Il est pourtant nécessaire de faire évoluer le modèle, en faisant attention de ne pas dénaturer le concept de base qui a fait son succès.
Dans cette optique, Mazda dévoile le concept Ibuki au salon de l’automobile de Tokyo de 2003. Il est ensuite présenté au Chicago Auto Show l’année suivante. Le but est de donner une orientation possible de la future MX-5 et d’en étudier les retours du public.
D’un style très épuré, le design néo-rétro de l’Ibuki conserve quelques traits caractéristiques de la Miata que l’on connaît, comme sa calandre ovale. La référence aux roadsters anglais des années 60, comme la Lotus Elan, est terminée. La nouvelle MX-5 est l’évolution de la nouvelle référence en la matière, soit la MX-5 elle-même. Son allure lui confère un aspect de jouet, correspondant au côté ludique de la conduite de l’auto que les usagers apprécient tant.
Une nouvelle plateforme a été développée sur la base de la Mazda RX-8 avec un groupe motopropulseur placé en arrière de l'axe des roues avant. Le moteur se trouve en conséquence reculé de quelques 40 cm par rapport à la Miata originale. Cette disposition a obligé de déplacer l'unité de conditionnement d'air derrière les sièges. La plateforme est composée de deux châssis poutres superposés assurant une rigidité optimale. Afin d'alléger au maximum la structure, du plastique renforcé a été utilisé pour la fabrication des ailes, du capot moteur, des panneaux de portes et de la partie arrière du plancher. L'axe de transmission et le support moteur sont en carbone. Sinon l’aluminium compose le reste du squelette.
La répartition des masses s'en trouve améliorée, assurant une maniabilité accrue. L'Ibuki est plus courte que la MX-5 de série avec un empattement plus long.
Mais l'aspect le plus innovant de cette étude concerne la motorisation. Un nouveau moteur 4 cylindres et 16 soupapes compacte et léger de 1,6 litre de cylindrée a été développé, sa désignation est MZR. Il comprend une régulation séquentielle de levée des soupapes d'admission et d'échappement. Développant 177 ch, il est de plus associé à un moteur électrique aidant au couple à bas régime. A l’arrêt le moteur à combustion interne est automatiquement éteint et redémarre lorsqu’une accélération est demandée. L’unité électrique sert aussi de générateur pour charger les batteries lors des décélérations. Ainsi l’Ibuki n’a pas besoin d’être rechargée. C’est donc un groupe hybride moderne haute performance à encombrement minimal. Une boîte de vitesse manuelle à 6 rapports est installée. Avec des synchros renforcées, elle est tout de même plus légère que la boîte de série.
En matière de sécurité, même si les porte-à-faux sont extrêmement réduits, les zones déformables sont accrues, grâce au rapprochement des organes mécaniques vers le centre de l’auto. En cas de risque de retournement, des senseurs déploient quatre barres de sécurités logées dans les montants du parebrise et dans les ailes arrière.
L’Ibuki représente un concept évolué de la MX-5, utilisant des technologies avant-gardistes tout en conservant l’idée originale d’une petite sportive légère et maniable, offrant un maximum de plaisir à son conducteur. L’avenir du modèle semble donc bien assuré.
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