|
|
Entre 1987 et 1997, Mistubishi construit une série de prototypes sous la dénomination HSR (Highly Sophisticated-transport Research). A chaque salon de Tokyo qui a lieu tous les deux ans une nouvelle version est dévoilée, ainsi 6 véhicules expérimentaux sont utilisés pour tester de nouvelles technologies de sécurité, d'assistance à la conduite, d'économie d'énergie ou encore d'aérodynamique active.
De manière générale, la HSR préfigure la routière du future, puissante mais très aérodynamique et légère, donc restant relativement économique. L'automobile dite "intelligente", qui peut réagir en fonction de la route, des conditions météorologiques, des performances demandées, mais qui sait également prévoir, éviter une collision, interagir avec les autres véhicules, calculer son itinéraire, anticiper les réactions du pilote.
Enfin cette voiture est conçue pour les réseaux routiers du future, lorsque les autoroutes seront à flux automatisé et que tout le trafic sera réglé par une centrale automatisée. Il suffira alors de donner sa destination à l'ordinateur de bord et d'enclencher le pilote automatique pour traverser les Etats-Unis à plus de 200 mph en toute sécurité. On en est certain, cela arrivera dans les années 2000...
Même si la réalité prend plus de temps, il n'en reste pas moins que Mitsubishi a construits 6 magnifiques prototypes hi-tec entièrement fonctionnels. La technologie développée pour ces concept cars a pu se retrouver en partie dans les voitures produites en série. De plus, la grande proportion d'électronique utilisée dans le développement, ainsi que le savoir-faire liée à l'aéronautique sont issus d'autres divisions du groupe Mitsubishi, prouvant par là même l'excellente collaboration entre les différents départements du géant industriel japonais.
|
|
Le premier concept car est dévoilé en 1987 au salon de Tokyo et porte le nom de Mitsubushi HSR. Le numéro I en chiffre romain sera ajouté par la suite lorsque les prototypes suivants seront fabriqués. La HSR de Mitsubishi est une auto dont tous les paramètres liés à la conduite sont contrôlés électroniquement. La suspension, la direction ou les freins sont automatiquement ajustés en fonction des conditions de conduite.
L'aérodynamique est étudiée afin de créer un effet de sol à haute vitesse et un aileron qui ressemble à un aérofrein se déploie sur l'arrière du véhicule.
La HSR est motorisée par un 4 cylindres DOHC dérivé de la Galant (4G63) de 2 litres 16 soupapes turbo produisant 295 ch. Les 4 roues sont motrices et directrices. L'auto a été testée sur le circuit du JARI à 330 km/h. L'ergonomie n'est pas en reste avec un intérieur minimaliste et futuriste. Les sièges accompagnent les portes de type « suicide » dans leur ouverture pour faciliter l'accès aux occupants.
4 personnes peuvent prendre place dans un univers feutré gris et rouge. Le volant est une sorte de gros moyeu que l'on agrippe par les bords de forme ergonomique, les instruments de bord sont regroupés sur un moniteur. Une caméra de rétrovision remplace le rétroviseur intérieur et une autre caméra infrarouge aide à la conduite nocturne. Enfin un système de navigation fait aussi partie de l'équipement de bord.
|
|
|
|
|
Le premier prototype ayant eu un certain succès, Mistubishi présente la HSR-II, évolution de la précédente, au salon de 1989. Le concept de CCV (Control Configured Vehicle) développé pour l'avion de chasse Mitsubishi T-2 est appliqué ici au contrôle aérodynamique de l'auto. En fonction des conditions de conduites, six ailerons (volets, canards et aérofreins) se déploient, modifiant la portance de la carrosserie. Les appuis sont ainsi gérés par ordinateurs et la stabilité contrôlée en virage, au freinage ou à haute vitesse.
Le coefficient de pénétration dans l'air est alors variable selon le besoin, avec un Cd minimum de 0.20 pour la haute vitesse et maximum de 0.40 lors de freinage intensif. De même le coefficient de poussée verticale peut varier de 0.0 à -0.5 en courbe. La coque est composée de kevlar et de polycarbonate. Le moteur est un V6 DOHC de 3 litres placé à l'avant qui transmet ses 350 ch aux 4 roues via un viscocoupleur central. Contrairement au premier prototype, la HSR-II possède un volant conventionnel et un tableau de bord plus proche d'un avion de ligne, rempli d'écran de contrôle en tout genre. Un système antiblocage des roues style ABS est installé.
La HSR-II est présentée conjointement avec la HSX. Si la première est un pure concept car, la seconde est le proto de présérie de la 3000GT et elle a beaucoup bénéficié des technologies innovées sur la HSR-II, comme par exemple la traction permanente aux 4 roues.
|
|
|
|
Salon de Tokyo 1989 |
|
|
|
Le concept car de 1991 est un spider 2 places qui peut être couvert d'un hard-top en verre. Les portes s'ouvrent à la "Lamborghini". Un moteur 1,6 litres V6 DOHC (6A10) 24 soupapes est monté transversalement à l'avant. Ici les pédales normalement actionnées par les pieds sont remplacées par des commandes manuelles. Elle fait une brève apparition dans le film de Jackie Chan "Thunderbolt" (Pi li huo) en 1995.
|
|
|
|
|
Au salon de Tokyo en 1993, Mitsubishi n'expose pas moins de 7 prototypes. A nouveau l'électronique tient une bonne place dans la réalisation de la HSR-IV. Cette fois le V6 DOHC 24 soupapes de 1597 cm3 transmet ses 180 ch aux 4 roues de la voiture. Un ordinateur contrôle activement le couple d'accélération et de freinage de chaque roue, il sert également de système antiblocage.
La carrosserie se transforme en coupé, targa ou spider à volonté, c'est encore une 2 places stricte.
Sa remarquable caractéristique est la capacité de l'ordinateur embarqué de jugé des intensions et des capacités du conducteur et d'adapter en conséquence certains paramètres dynamiques.
|
|
|
1995, la cinquième voiture expérimentale voit son moteur de 1,8 litres passer en position centrale. Il marque le début de l'injection directe (GDI) pour Mitsubishi. Il fonctionne en mélange pauvre avec des chambres de combustion d'un type nouveau. Mitsubishi annonce des records dans le domaine de la consommation.
Avec une carrosserie compacte, mois de 4 mètres de long, c'est une targa à toit coulissant, il peut s'escamoter dans la partie postérieure. Les ailes arrière sont fabriquées en élastomère thermoplastique qui, à haute vitesse, se déforment comme deux petites nageoires exerçant un pouvoir stabilisateur. A cela s'ajoute un carénage de fond de caisse inspiré des dauphins et qui se met à vibrer pour diminuer les turbulences.
Afin de faciliter l'accès aux occupants, la caisse se monte sur ses suspensions, la colonne de direction se redresse et les sièges glissent en arrière avant que les portes ne s'ouvrent.
Reprenant le système d'adaptation des caractéristiques routières en fonction de la personne qui conduit le voiture, les suspensions, la position des sièges, la garde au sol et même l'angle du pare-brise sont ajustés en conséquence.
|
|
|
|
|
Ultime prototype de la série, présenté à Tokyo en 1997, la HSR-VI contraste dans son aspect avec les anciennes générations par un design brut et une allure plus imposante. Mais cette auto est toujours aussi futuriste, regroupant un concentré de technologie qui marque encore un pas de plus vers l'automobile intelligente. En plus des systèmes déjà vu auparavant comme le contrôle indépendant de motricité des 4 roues motrices et directrices, un système d'autoguidage est prévu pour le trafic du future.
La cellule centrale contenant les deux occupants s'élève ou se rabaisse selon que l'on roule en mode autopilote ou manuel. L'accès à bord est facilité par des ouvrants divisés en deux parties, l'une s'élevant en porte papillon, l'autre s'abaissant pour faire marchepied. La planche de bord est digne du film de La Guerre des Etoiles avec un grand moniteur regroupant les cadrans et un volant qui semble être emprunté au X-Wing de Luke Skywalker.
Le moteur de technologie GDI a une cylindrée de 2350 cm3.
|
|
|
|
|
|
|