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Histoire de YAMAHA

YX30

Genichi Kawakami - YX30 - A550X - Formule 1

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Dès la fin des années 50 Yamaha souhaite se lancer dans la fabrication automobile. Tanté par les microcars de la classe K qui utilisent des engins ne dépassant pas 360 cm3, Yamaha pense pouvoir utiliser ses moteurs dans une nouvelle application. Mais ce n'est pas si simple, le marché, en grande expension, est rapidement innondé de petits véhicules bon marchés produits par une quantité de fabriquants.

Genichi Kawakami se demande alors dans quoi investire pour une diversifacation réussie. En septembre 1959, il choisi deux de ses ingénieurs pour aller prospecter de nouvelles technologies et de nouveaux produits. Shun Ono est le chef du département Recherche et Chikara Yasukawa est un ingénieur qui a participé à la création de la toute première moto de Yamaha. Il est impliqué dans le premier centre de recherche et développement de la compagnie, ainsi que dans le programme de compétition qui se met en place. Ils voyagent en Europe et en Amérique du nord. Durant 6 semaines, ils se rendent à des salons et des usines, en quête d'inspiration.

Le secteur particulier des voitures de sport semble intéressant. En visitant Porsche et Pininfarina, ils constatent que ces voitures ne sont pas fabriquées en quantité industrielle sur des chaînes de montage mais de manière artisanale, une par une. Cette technique est plus apropriée à Yamaha dont la structure est encore modeste et où l'investissement dans une chaîne de montage serait trop couteux. Ils réalisent que ces automobiles réputées dans le monde entier sont le fruit d'un développement technologique poussé, et pour y parvenir, il est nécessaire de créer cette structure d'entreprise chez Yamaha.

C'est décidé, on laisse les microcars aux autres et on entreprend le développement d'un véhicule exclusif, puissant et luxueux, en petite série, qui sera destiné principalement à l'exportation.

A peine les ingénieurs revenus de leur tournée, en novembre 1959, que Yamaha crée le Yasukawa Research Lab au sein du Yamaha Technological Research Institute. Le but de ce laboratoire est la recherche et le développement de voitures de sport haute performance. Au départ le centre ne compte que deux personnes, mais rapidement une équipe de jeunes ingénieurs est formée, ils sont 23 à la fin de 1961, sous la direction de Chikara Yasukawa.

Le but est clair: la première GT japonaise sera développée ici et elle aura un moteur avec double arbre à came en tête. Et la manière de le faire est japonaise: il faut étudier une GT européenne pour s'en inspirer et en tirer le meilleur. C'est également une façon naturelle de gagner du temps et d'économiser des frais de développement inutiles, puisque le travail a déjà été fait.

En raison des restrictions gouvernementales en matière d'importation, Yamaha ne peut acheter de voiture de sport étrangère. Ils arrivent à se procurer une MGA d'occasion auprès d'un officier US. Celle-ci est équipée d'un moteur 4 cyl. DOHC 1,6 l. Elle est testée sur route puis sur banc d'essai chez Hitachi avant d'être entièrement démontée et analysée. Le but est de comprendre comment cette mécanique est capable de performances qu'aucun moteur japonais ne peut atteindre. L'expérience se répète avec une Facel Vega Facellia, 4 cyl. DOHC 1,6 l. également.

Yamaha construit alors son premier moteur 4 temps en 1960. C'est un 4 cyl. tout alu de 1580 cm3 développant 88 ch à 5600 t/min. L'alimentation passe par deux carburateurs SU. L'équipe est confrontée avec des problèmes de fonderie de l'aluminium, la culasse a des fuites et les roulements de bielles se grippent. A force de persévérance, ils trouvent que le sable du moule n'est pas complètement enlevé au nettoyage et qu'il en reste dans les recoins.

Arrivant à surpasser ces problèmes de jeunesse, ils arrivent à avoir un moteur fonctionnel. Maintenant il faut une voiture autour. Le prototype YX30 voit le jour cette même année. Il est assez sommaire, construit sur un châssis semi tubulaire surmonté d'une carrosserie en fibre de verre dessinée par GK Design. Un maximum d'éléments comme les suspensions sont empruntés à des voitures de série.

Après un tour dans la cour de l'usine, les ingénieurs désirent tester l'auto sur route mais Yamaha n'a aucune piste d'essai. Une autorisation est donnée par le Ministère de la Construction pour utiliser une portion de route récemment construite vers Hamamatsu et pas encore ouverte à la circulation. A leur surprise, la voiture atteint 144 km/h. L'essai est positif et l'auto est emmenée sur des routes ouvertes et en ville afin d'en tester l'endurance. Beaucoup de corrections sont apportées mais l'équipe pense déjà au prochain prototype.

La deuxième voiture construite par Yamaha est la YX30/II qui est terminée en juin 1961. Cette fois c'est un coupé 2+2 dont la ligne est maladroite. L'arrière fait penser à celui de la Facelia acquise l'année dernière. Tout la mécanique est identique au premier prototype.

Entre temps, Yamaha achète une licence pour la fabrication de moteurs en tôles d'acier embouties et soudées. Cette technique a été mise au point par Tice Engineering de San Diego pour des moteurs d'avions. Un moteur 4 cyl. de 2 litres DOHC a été construit pour l'automobile par cette entreprise. Nos ingénieurs japonais se rendent sur place pour voir de quoi il s'agit. En fait le moteur est presque complètement fabriqué à partir de feuille de métal plaquée de cuivre embouties à la presse. Une fois le moteur assemblé, il est mis au four à haute pression et les différentes pièces sont sondées par brasage. Cette technique est révolutionnaire et le résultat atteint un rapport puissance/poids élevé de 2 ch/kg.

Les ingénieurs restent deux mois en Californie à étudier le procédé de fabrication. Ils rentrent enthousiasmés et pensent tenir une solution innovante pleine de promesse pour leur future voiture de sport. Des essais sont menés au centre R&D de Yamaha mais des problèmes épineux apparaissent très vite. Des fissures apparaissent dans les chambres de combustion et le liquide de refroidissement fuit partout. Ils multiplient les essais mais ne progressent pas. Malgré l'obstination, ils n'arrivent simplement pas à reproduire le procédé de brasage au four.

Une grande quantité de moyens, humains et financiers, ont été investis dans ce qui se révèle être un lamentable échec. La faute peut être mise sur l’inexpériences de ces jeunes ingénieurs pleins de volontés. La conséquence directe est la dissolution du Yasukawa Research Lab en février 1962 et l’intégration au Département Moteur de Yamaha. Dès lors les beaux projets de voiture de sport sont enterrés. Il ne reste que les deux prototypes construits en un moteur qui ne fonctionne pas.

En novembre 1962, le flop d’un scooter mis sur le marché force Yamaha à réduire ses effectifs et le Yamaha Technological Research Institute est fermé. Il devient de plus en plus évident que l’aventure de Yamaha dans le domaine de l’automobile s’arrête ici.

Yasukawa rencontre le président Kawakami et lui demande de pouvoir continuer son travail. Kawakami consulte les banques pour voir si un constructeur automobile japonais serait intéressé par la technologie acquise et le travail déjà réalisé. L’appel intéresse Nissan qui envoie des représentants, ils sont séduits. Yamaha crée un département de développement dédié à ce partenariat et le team se reforme. Les premiers projets sous mandat de Nissan sont un moteur V8, un prototype de décapotable et le développement d’un moteur 2 litres dérivé du Tice pour une éventuelle utilisation.

La relation avec Nissan se passe bien et les échanges se multiplient. Le constructeur fait confiance à l’expertise technologique du team de Yamaha et un projet plus important voit le jour. Il va consolider le partenariat et raviver la motivation des ingénieurs.

 

Moteur 4 cyl. tout alu de 1960

Châssis semi-tubulaire de la YX30

Montage du prototype YX30

Test routier du prototype YX30 1961

Prototype YX30-II

Prototype YX30/II 1961

Moteur Tice Engineering, 4 cyl. 2l. DOHC

Genichi Kawakami - YX30 - A550X - Formule 1

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