Un moteur NSU KKM est envoyé au Japon accompagné de plans détaillés. C'est un monorotor de 400 cm3. En avril, il est démonté et étudié par les ingénieurs de chez Mazda. Un premier prototype, copie du KKM, est terminé en novembre 1961. Le moteur 40A de 386 cm3 fonctionne bien mais des problèmes d'usure apparaissent rapidement. Le piston de forme triangulaire comporte des joints apex qui s'usent prématurément entrainant une perte de rendement. Des marques se forment dans le cylindre que l'on ne tarde pas à appeler les griffes du diable et la consommation de carburant et d'huile est élevée. Sa durée de vie est d'à peine 200 heures. Les Japonais se rendent alors compte des problèmes à résoudre et le temps de développement va drastiquement s’allonger.
D'autre part, du fait que la combustion se passe à l'opposé de l'admission, une différence de température élevée se produit entre les deux côtés du bloc moteur, compliquant le refroidissement du carter.
En 1963, Mazda achète la licence complète du moteur rotatif et créée un département RE (Rotary Engine) sous la direction de Kenichi Yamamoto. Son but est de résoudre les problèmes de jeunesse du moteur Wankel et d'arriver rapidement à une production en série.
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Kenichi Yamamoto et ses 47 samouraïs |
Kenichi Yamamoto est chargé de résoudre les problèmes d'usure des joints. Il se voit attribuer une équipe de 47 ingénieurs (les 47 samouraïs) et un atelier dédié avec 20 bancs de tests moteurs. Ils essaient divers matériaux, et pour ce faire font tourner des moteurs 24 heures sur 24. Après quelque milliers de moteurs détruits, il donne deux solutions clé pour le fiabiliser : un joint apex fabriqué en aluminium et une chambre trochoïde chromée. Ainsi l'usure est nettement diminuée.
Des moteurs à 1, 2, 3 et 4 pistons sont fabriqués et testés. Le birotor s'avère adéquat pour propulser une automobile, il n'a pas les problèmes de vibration du monorotor à bas régime et reste relativement simple à fabriquer. De plus, il est compact et léger.
Le premier moteur munis de deux pistons rotatifs est le L8A achevé en 1963. Avec 2 x 399 cm3 il développe 65 ch à 5000 t/min. Il est presque prêt pour une production en série et est testé sur les prototypes de la Mazda Cosmo qui est en plein développement. Mazda s'apprête à dévoiler la première automobile motorisée par le brevet Wankel lorsque NSU présente sa Spider au salon de Francfort 1963. Elle est équipée d'un moteur monorotor de 497,5 cm3 de 50 ch. Il est monté sur l'essieu arrière de la voiture. Quelque mois plus tard, au salon de Tokyo, Mazda ne dévoile que le moteur birotor, la Cosmo nécessitant plus de mise au point.
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Le moteur NSU KKM envoyé aux ingénieurs Mazda |
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Premier moteur Wankel fabriqué par Mazda (40A), novembre 1961 |
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Autre moteur prototype monorotor 1962 |
Moteur type L8A (1963) |
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Birotor, cylindrée 2x399 cm3
puissance 65 ch [SAE] à 5000 t/min
couple 96 Nm [SAE] à 3500 t/min
Premier moteur birotor au monde
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Moteur L8A 1963 |
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Moteur quadrirotor 1963
Musée Mazda Hiroshima
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Prototype moteur 10A 1964 |
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Kenichi Yamamoto et son team |
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