La 3e génération de RX-7 arrive en octobre 1991 (FD-3S), quelque mois après la retentissante victoire de Mazda aux 24 Heures du Mans. Difficile de faire mieux d’un point de vue publicitaire. Depuis la venue de la MX-5 en 1989, la RX-7 peux se développer et prendre des gallons. Il faut dire que la RX-7 est LA sportive de la marque et que chez les voisins, la concurrence s'est bien développée. La Toyota Supra, la Nissan 300ZX et la 3000GT de Mitsubishi développent 300 ch chacune en version turbo. Si Mazda veut rester dans la course avec son moteur rotatif, il faut une nouvelle RX-7 digne de la marque.
Yoichi Sato, chef designer du projet est chargé de créer une nouvelle voiture. Sous sa responsabilité, Wu-huang Chin, un designer taïwanais du MANA (Mazda North America) trace la ligne principale de ce qui devient la troisième et dernière génération de RX-7. Cette ligne est originale, pure, fluide et élégante. Elle conserve les phares escamotables ainsi qu'une importante surface vitrée. Son Cx est de 0,30. Les poignées de porte sont dissimulées dans les montants de porte. La répartition du poids est toujours de 50/50 et le centre de gravité aussi bas que possible.
Au Japon le nom de Savanna qui remonte à la RX-3 de 1971 est abandonné au profit de RX-7, et elle est vendue sous la marque ɛ̃fini, crée par Mazda pour diffuser ses modèles ne répondant pas aux catégories de dimension et de motorisation édictées par le gouvernement nippon. La RX-7 est classée produit de luxe et le propriétaire doit s’acquitter d’une taxe annuelle. Les ventent s’en ressentent et Mazda multiplie les versions spéciales pour attirer le client. A l’étranger, la diffusion est limitée sur certains marchés et dans les versions. Il en est très peu distribué en Europe. Les USA ont droit à 3 versions.
Le moteur 13B-REW est cette fois équipé de deux turbos séquentiels. Ce dispositif apparu sur la Porsche 959 utilise deux turbos parallèles se mettant en fonction à des régimes différents. C'est une première pour une voiture de grande série. Un premier turbo est fonctionnel dès 1800 t/min et un deuxième s'active au-dessus de 4000 t/min. Le couple est constant sur toute l'accélération et la puissance maximum se situe à 4500 t/min. Rappelons que la zone rouge plafonne à 8000 t/min !
La mise au point d'un tel moteur a été délicate. Le problème principal étant de ne pas procurer de boost de puissance trop soudain et de conserver une progression aussi constante que possible de la puissance. Cette puissance est de 236 ch au début, et elle évoluera à 255 et même 280 ch avec les années.
Du côté des performances, la FD est la reine de la route. Avec un poids contenu de 1284 kg, elle accélère de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. Mazda revendique de meilleures performances que celles de la Honda NSX. Une vitesse de pointe de 250 km/h (le maximum autorisé), une accélération de 0-60 miles/h en 4,9 s et une accélération latérale de 0,93 g. Car & Driver pousse la voiture de test à une vitesse de 254 km/h et mesure 0.97 g d’accélération en virage. Le 0-60 miles/h est confirmé à 5 s. Motor Trend quant à eux atteignent 270 km/h. Durant un test comparatif sur circuit effectué par Motor Trend entre la RX-7, la Mitsubishi 3000 GT, la Honda NSX et la Corvette, la Mazda obtient le meilleur temps au tour. On se trouve dans le terrain de chasse de la Porsche Carrera RS.
En 1995, une RX-7 a battu le record de vitesse à 389.47 km/h sur le Lac Salé de Bonneville. Elle utilise un moteur 13G tri-rotor turbo de 760 ch à 8000 t/min.
Sur sol américain, les ventes ne décollent pas, seulement 6006 exemplaires sont vendus aux USA durant l’année 1992, et 5062 l’année suivante. La crise économique sans précédent qui touche le Japon atteint durement Mazda qui a besoin de vendre plus. Au cours de l’année 1993 des modifications sont effectuées au châssis et aux suspensions, rendant la caisse plus rigide tout en assouplissant légèrement l’amortissement. Malgré cela, à peine 2212 RX-7 sont vendues aux Etats-Unis en 1994. En 1995 elle est retirée du marché américain.
A partir de 1997, la RX-7 n'est disponible que pour le marché japonais et elle est désormais la seule voiture de production au monde à être propulsée par un moteur à pistons rotatifs. L'ultime RX-7 sort de chaîne en 2002. Toutes générations confondues, Mazda a vendu 811 000 exemplaires de RX-7.
Parmi les séries limitées comme la RS, la RZ, la plus désirable est la Spririt R, ultime évolution de la RX-7 d’usine. 1504 exemplaires réservés au Japon sont construits. Avec un poids de 1270 kg, elle est dotée des meilleurs accessoires disponibles. Sièges Recaro, amortisseurs Bilstein, jantes 17’’, boîte de vitesse, freins, ABS et turbos améliorés. C’est la plus puissante avec plus de 280 ch disponibles. Trois types de Spirit R sont proposés : Type A est une deux places stricte, Type B est une 2+2 places et Type C est une 2+2 avec boîte automatique à 4 vitesses.
La dernière génération de RX-7 est de loin la plus aboutie et attise la convoitise de beaucoup de fans. Tout comme la Supra, son potentiel à la transformation en fait une favorite du tuning. Son châssis rigide encaisse le surplus de puissance délivré par des préparations audacieuses. La RX-8 qui lui succède descend d'une toute autre philosophie.
Mazda essaime quelques Concepts laissant croire à une future RX, notamment la RX-Vision en 2015.
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Mazda RX-7 1991 |
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Mazda RX-7 Salon de l'Automobile de Genève mars 1992 |
Moteur type 13B-REW (1992-2002) |
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Birotor, cylindrée 2x654 cm3
Biturbo et Injection d'essence électronique
puissance 255/280 ch [JIS]/[DIN] à 6500 t/min
couple 294/314 Nm [JIS]/[DIN] à 5000 t/min
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Mazda RX-7 Speed Record 1995 |
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Mazda RX-7 1998 |
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Mazda RX-Vision 2015 |
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