Contexte social
La société japonaise qui, après-guerre, se présentait comme une immense classe moyenne se voit de plus en plus découpée en classes distinctes. Depuis les années 90 le nombre de travailleurs au régime d'un contrat à durée déterminée, dit « non-réguliers » a fortement augmenté pour atteindre 1/3 des salariés japonais en 2007. Les catégories de personnes concernées sont principalement les jeunes, les seniors et les femmes. La crise a privé d'emploi une grande quantité de Japonais et ces travailleurs « non-réguliers » en font principalement les frais. Les temporaires du travail ont toujours plus de peine à trouver un emploi, et le logement qui souvent en découle. Seuls les travailleurs bénéficiant d'un emploi fixe s'en sortent mieux, mais non sans difficulté.
Il faut savoir que le système social est spécialement peu développé au Japon et que 77 % des sans-emploi n'ont pas d'assurance chômage. D'autre part, il n'est pas bien vu d'élever la voix et de se faire remarquer dans cette société cloisonnée et fermée. Même si le clivage de la population s'accentue de jour en jour, aucune manifestation publique n'est perceptible. Cette situation révèle un manque de solidarité entre générations et entre niveaux sociaux. Elle met aussi en lumière une société qui éprouve toujours du mal à remettre en question ses propres fondements et surtout à faire siennes des problématiques communes à la planète.
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Sans-abris japonais |
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