Une structure pyramidale
Keiretsu est un terme japonais qui désigne un conglomérat d'entreprises. Un keiretsu peut être composé de centaines, voire de milliers d'entreprises organisées à divers échelons de la production. Il existe plusieurs keiretsu très puissants au Japon et ce sont eux qui dirigent une grande partie de l'économie du pays. La structure d'un keiretsu est une pyramide dont le sommet est dirigé par la maison mère, celle qui fournit les services et produits finis. En dessous il y a ses fournisseurs principaux, ou de premier rang. Ces derniers s'approvisionnent chez des fournisseurs de second rang qui eux-mêmes s'adressent à des fournisseurs de troisième rang. Au bout de la chaîne on trouve des artisans ou petits entrepreneurs dont le commerce est souvent une affaire familiale. Cette relation en pyramide est dite paternaliste. Toute cette chaîne est interdépendante et liée par un organisme financier qui contrôle et gère les financements.
Les keiretsu se forment après la Guerre lorsque les forces alliées veulent démanteler les zaibatsu, ancêtres des keiretsu, fortement liés à l'armée japonaise. Si les zaibatsu sont dissolus, les gros groupes restent et les nouveaux réseaux se sont tissés en keiretsu. Ils se développent et se fortifient entre 1950 et 1990. Cette période représente ce que l'on appelle le « miracle économique japonais ». Ils en sont les principaux acteurs, étant autant déclencheurs que bénéficiaires de ce fulgurant développement économique.
Mitsubishi est l'un des plus important keiretsu et touche à tous les domaines de l'économie japonaise : Sidérurgie, automobile, chimie, électronique, optique, aviation, espace, télécommunication, industrie atomique, pétrole, textile... La liste est sans fin. La Mitsubishi Bank, après sa fusion avec la Banque de Tokyo, devient le premier groupe financier du pays.
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l'empire Mitsubishi en 1998 |
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