Voici une étude de style pour un Coupé deux portes et quatre places à caractère sportif. Présentée au salon de Francfort de 1985, la MX-03 est le fruit de recherches technologiques menées par Mazda. Plus proche de la réalité que la futuriste MX-81, elle n'en est pas moins dotée des derniers développements de la marque.
La carrosserie ne présente pas une ligne révolutionnaire, mais elle possède un Cx de seulement 0,25. Ce résultat obtenu en soufflerie est remarquable compte tenu du volume de l'auto, longueur/largeur/hauteur 4550/1800/1200 mm. L’aspect général est massif et imposant, tout en dégageant une certaine fluidité. L’avant est profilé, sans pour autant être pourvu de phares rétractables et l’arrière possède un aileron s’étalant sur toute la largeur de l’auto. La surface vitrée importante garanti une visibilité à 180°.
L’accès à bord s’effectue au moyen de larges portes et de pavillons de toit s’ouvrant vers le haut. L’imposant couvercle de coffre est articulé de manière originale au niveau des piliers de custode.
Tout comme la Nissan MID4 présentée en Allemagne à la même occasion, la MX-03 possède l’ABS et la traction sur les 4 roues qui sont aussi directrices. La traction intégrale permanente est munie de viscocoupleurs à réglage électronique. La répartition du couple entre l’avant et l’arrière est commandée par un bouton au tableau de bord.
Les roues arrière s’orientent légèrement pour accompagner la direction de l’avant. C’est un dispositif hydromécanique qui agit sur une tringlerie fixée au train arrière qui détermine automatiquement l’angle en fonction de la vitesse. A faible vitesse, les roues arrière s’orientent dans le sens contraire des roues avant, facilitant les manœuvres de parcage et réduisant le rayon de braquage. A vitesse plus élevée, les roues arrière tournent dans le même sens que les roues avant, garantissant une stabilité directionnelle, notamment lors de dépassement sur autoroute. Cette technologie avait déjà été utilisée sur le Concept MX-02 de 1983.
La direction à démultiplication variable est commandée électroniquement en fonction de la vitesse du véhicule. Plus la vitesse est élevée, plus le rapport de démultiplication augmente.
Le poste de pilotage est muni d’un manche à balais style aviation en guise de volant. Des écrans à cristaux liquides disposent les informations de conduite mais il y a également un système d’affichage tête haute qui projette les cadrans sur le parebrise.
L’intérieur est spacieux et luxueux. D’aspect sobre il semble très confortable avec des sièges enveloppant à multiple réglages. Les ceintures de sécurité sont intégralement fixées aux sièges. L’encombrant tunnel central est surmonté d’un sélectionneur de vitesses me rappelant celui de la Subaru XT.
Le dernier aspect, et non des moindre, à discuter à propos de la MX-03 est son moteur. Fidèle à son engagement, Mazda met son moteur à pistons rotatifs en avant. Dérivé du désormais classique 13B, celui-ci est muni de 3 rotors de 654 cm3, correspondant à une cylindrée totale de 3924 cm3. Il est alimenté par un turbocompresseur à deux étages, à la manière de la nouvelle RX-7 (FC) qui apparaît cette année. Les pistons rotatifs comme les chambres sont recouverts de céramique. La puissance annoncée par Mazda est de 320 ch. Une boîte automatique à 4 rapports transmet cette cavalerie aux 4 roues.
Jamais un moteur de type Wankel n’a développé une telle puissance. La vitesse maximum de ce Coupé est d’environ 300 km/h et le 0-100 km/h est atteint en moins de 5 secondes. En outre il est équipé d’un graissage à carter sec pour diminuer sa hauteur afin qu’il puisse prendre place sous le capot avant profilé.
Ce moteur est la base du 20B-REW qui apparaîtra en 1991 sur l’Eunos Cosmo de série.
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Moteur type 20X (1985) |
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Trirotor, cylindrée 3x654 cm3
2 turbos
puissance 320 ch (235 kW) à 7000 t/min
couple 393 Nm à 3800 t/min
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