Il est essentiel que l’aspect du véhicule soit soigné et corresponde à l’aspiration voulue par ces concepteurs. Un roadster sportif 2 places stricte doit attirer le regard, il doit être beau et fonctionnel. Du fait que le marché pour une telle automobile se trouve essentiellement aux Etats-Unis, le choix du MANA pour son design a du être prépondérant.
La ligne de conduite observée durant le développement de l’auto a été de minimiser tout ce qui n’est pas indispensable pour privilégier le poids et garder un coup de production contenu. Cette détermination a conduit à des choix tels que la capote manuelle en toile, le capot moteur en aluminium, un moteur compact ou encore la stricte configuration 2 places. Ces préférences ont permis de contenir le poids total au-dessous de la tonne et ont également aidé à descendre le centre de gravité aussi bas que possible afin d’optimiser l’agilité du véhicule.
La conception assistée par ordinateur a été déterminante dans la réalisation d’un châssis léger et rigide répondant aux normes de sécurité modernes en vigueur. Les suspensions à double triangles superposés et amortisseurs télescopiques aux quatre roues ne font aucun compromis sur le caractère sportif de l’auto.
Le choix du moteur s’est porté sur un 4 cylindres en ligne de 1,6 litre de cylindrée développant une centaine de chevaux. Dans le plus pure style de ce genre d’auto, il est naturellement aspiré sans nécessité d’un turbo ou d’un compresseur. La transmission est maintenue dans un cadre rigide de la boîte au différentiel, conférant une aisance optimale et une sensation parfaite lors du changement de vitesse. Cette configuration est devenue un élément essentiel dans l’évolution de la MX-5. Une autre résolution visant à optimiser les performances est la ligne d’échappement en inox.
Le design définitif de la MX-5 est achevé en septembre 1987. Le résultat est surprenant de simplicité et d’élégance. Plutôt que de s’inspirer des roadsters japonais de l’époque (Nissan Fairlady ou Honda Sports), le choix stylistique s’est porté sur une ligne fluide et arrondie. Au final la MX-5 rappelle immanquablement les roadsters des années 60, et plus particulièrement la Lotus Elan avec ses courbes féminines et ses phares escamotables, quintessence du roadster élégant et performant.
Pour expliquer cette réussite, le designer Tom Matano dira plus tard : « Pour qu’une automobile ait du succès, il faut que quand vous la voyez, vous ayez envie de savoir ce que c’est. Quand vous vous en approchez, l’habitacle doit vous inviter à vous y assoir et lorsque vous tournez la clé, elle doit faire le bruit auquel vous vous attendiez qu’elle fasse. Lorsque vous arrivez à la maison, vous la regardez une dernière fois, ou même vous restez assis encore une minute dedans avant de la laisser et de lui souhaiter bonne nuit. C’est ainsi qu’une voiture doit être.».
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